À la suite de l’audience qu’il a accordée au ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Général Daoud Aly Mohammedine, le Président de la Transition, Chef de l’État, Général d’Armée Assimi Goïta, a accueilli avec satisfaction la nouvelle de la libération de deux éléments des forces de sécurité enlevés le 6 août 2025.
Le ministre de la Sécurité a tenu à donner des précisions devant la presse :
« Nous sommes venus le rendre compte de l'arrivée effective, donc de la présence physique parmi nous de deux de nos frères d'armes qui avaient été enlevés le 6 août 2025, à savoir le sergent-chef de police Abdrahmane Dembélé et le sergent de police Boubacar Dabo », a-t-il déclaré.
Ces deux agents avaient été kidnappés à hauteur de Bambara-Maoudé, sur l’axe Tombouctou-Douentza. Selon le ministre, leur libération intervenue le lundi 8 septembre 2025 est le fruit de la grâce divine, mais aussi de « l’implication de l'ensemble des forces de défense et de sécurité, singulièrement l'implication des services de renseignement ».
Face à la presse, le ministre n’a pas manqué de saluer la professionnalisation croissante des structures de renseignement. « Je tiens ici à remercier singulièrement les services de renseignement qui sont vraiment impliqués pour cette libération, saluer leur professionnalisme, les féliciter pour tout ce qu'ils ont eu à faire et dire aussi qu'ils sont parmi nous aujourd'hui », a-t-il insisté.
Le Général Mohammedine a également évoqué la suite de la prise en charge des deux policiers libérés : « Tout de suite, ils seront pris en compte par une équipe médicale, notamment des psychologues. Ensuite, ils vont regagner leur famille. Nous saluons vraiment le dénouement heureux de cet enlèvement. »
Pour le ministre, ce retour constitue à la fois une victoire et un rappel du sacrifice inhérent à la vocation militaire :
« Quand on opte pour la vie militaire, on opte aussi pour certains risques. Cela ne va pas nous décourager, cela ne va pas nous dérouter de notre mission régalienne de défense opérationnelle du territoire, de la protection des personnes et de leurs biens. »
À travers cette libération, le ministre a tenu à adresser un message d’espoir aux militaires et policiers encore détenus : « Autant je suis heureux de retrouver les deux compagnons d'armes ici, c'est aussi le moment d'avoir une pensée pieuse pour certains de nos frères d'armes qui sont en captivité. Nous sommes avec eux, ils ne sont pas seuls. Toutes les dispositions sont en train d'être prises pour qu'ils puissent eux aussi recouvrer la liberté et leur dignité. »
Enfin, il a exprimé sa compassion pour les familles des victimes tombées entre les mains des groupes armés terroristes : « Par la même occasion, je présente les condoléances à ceux qui n'ont pas eu la chance de retourner parmi nous, ceux qui ont perdu la vie dans les geôles de ces groupes armés. À leurs familles, nous disons beaucoup de courage. »
Le ministre a conclu en transmettant, au nom du Chef suprême des Armées, les félicitations de toute la hiérarchie militaire « à tous ceux qui, de près ou de loin, se sont impliqués pour la libération de nos deux frères ici présents ».
Cyril DAKPITI