Dans un rapport publié, le mois dernier, le Think tank ODI Global (anciennement Overseas Development Institute), a indiqué que 6 pays africains figurent dans le top 10 des Nations les plus vulnérables à la hausse des droits de douane américains et à la réduction de l’aide publique au développement. Il s’agit du: Burundi, Soudan du Sud, Mozambique, São Tomé-et-Príncipe, Somalie et Soudan.
Dans son rapport, ODI Global révèle que les 114 pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI) soumis aux droits de douane réciproques décidés par l’administration Trump risquent de subir un manque à gagner de $89 milliards par an, sous l’effet de la baisse de leurs exportations vers les États-Unis.
Sur la base de 18 indicateurs d'exposition et de résilience aux impacts potentiels des réductions d'aide et de la hausse des droits de douane américains pris en considération par les auteurs du rapport, les pays les plus vulnérables sont, dans l’ordre : le Burundi, le Soudan du Sud, le Liban, le Mozambique, le Pakistan, São Tomé-et-Príncipe, la Somalie, le Soudan, l'Ukraine et l’Afghanistan.
Selon le rapport, globalement, les pays à revenu faible et intermédiaire pourraient être directement exposés aux effets des réductions de l'aide et de l’augmentation des droits de douane américains, en fonction de leur dépendance à l'aide et au poids du marché américain dans leurs exportations.
Ainsi, les pays à faible revenu (PFR) subiront des pertes qui équivalent à 1,8% de leur PIB cumulé, en raison de la réduction de l'aide.
Le rapport cite la Somalie et le Soudan parmi les pays en situation de conflit qui risquent d’être directement affectés de manière disproportionnée par l'impact des coupes annoncées par l’Administration Trump dans l'aide publique au développement avec « des réductions de l'aide estimées allant de 6% à 39% du PIB ».
Certains pays comme la Côte d'Ivoire et la Tanzanie sont cités parmi les moins exposés. Cependant, le rapport souligne que ces pays doivent néanmoins rester « vigilants face à d'autres risques découlant de la nouvelle politique économique américaine, tels que la croissance plus lente que prévue en Chine et l'avenir incertain des programmes de préférences commerciales tels que l'African Growth and Opportunity Act (AGOA) ».
Notons que pour renforcer la résilience des PRFI face à ce choc, le rapport suggère des mesures stratégiques et concrètes notamment la restitution des réserves, l’assouplissement des conditions de liquidité, la diversification de la production vers des secteurs transformateurs et la mise en place de nouvelles relations commerciales et de nouveaux partenariats.
A D