L’ancien président congolais Joseph Kabila est sorti du silence après la réquisition de la peine de mort contre lui. Jugé par contumace, il est accusé de trahison, de crimes de guerre et de complicité avec le groupe armé M23. Il affirme que « ces accusations sont mensongères et politiquement motivées », et dénonce la levée de son immunité qu’il juge « illégale et inconstitutionnelle ».

Pour lui, ce procès vise avant tout à « réduire l’opposition au silence et permettre au régime de régner sans partage et indéfiniment ». Kabila assure qu’aucune preuve n’a été présentée pour justifier ces accusations.

L’ancien chef de l’État dit aussi que « plusieurs dizaines d’officiers supérieurs de l’armée et de la police ont été arrêtés et détenus sans procès » ces dernières années. Il accuse en outre « la famille de Félix Tshisekedi et ses alliés » d’être impliqués dans le pillage du Katanga.

Concernant la paix dans l’Est, Joseph Kabila se montre critique. Malgré un accord avec le Rwanda, « le sang continue de couler », dit-il. Selon lui, seule « l’ouverture d’un vrai dialogue avec toutes les parties » peut ramener la réconciliation. Le camp présidentiel rejette toute discussion avec lui et promet de « combattre jusqu’à la dernière énergie » les Congolais jugés proches des puissances voisines.

Jeremy Ahossou