Le gouvernement burkinabè a annoncé la suspension immédiate des exportations de noix de cajou brutes. Cette mesure vise à encourager la transformation locale du produit, renforcer la souveraineté économique du pays et créer davantage d’emplois. L’information a été rendue publique à travers un communiqué interministériel diffusé le mercredi 3 avril 2025.
Cette décision s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de valorisation de la filière anacarde, portée par le Conseil burkinabè de l’anacarde. En limitant les exportations, les autorités espèrent capter plus de valeur ajoutée sur le territoire national et faire du Burkina Faso un acteur majeur du secteur en Afrique de l’Ouest, avec une production annuelle moyenne estimée à 200 000 tonnes.
En parallèle, le gouvernement a relevé le prix d’achat du kilogramme de noix de cajou, désormais fixé à 385 francs CFA, contre 310 francs CFA en 2024. Cette revalorisation de 75 francs CFA a pour objectif de mieux rémunérer les producteurs et d’encourager leur engagement dans la chaîne de valeur locale.
À travers cette réforme, les autorités burkinabè affirment leur volonté de « protéger les intérêts des acteurs locaux » tout en consolidant l’autonomie économique du pays. Ce tournant stratégique dans la gestion de la filière anacarde pourrait ouvrir la voie à une industrialisation plus poussée du secteur agricole.
Jeremy Ahossou