Le Bénin a officiellement revu à la hausse le bilan de l’attaque terroriste du 17 avril dernier dans le nord du pays, portant le nombre de militaires tués à 54. Initialement annoncé à huit, ce bilan a été confirmé par le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji, lors du dernier Conseil des ministres. L’attaque, revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, a visé simultanément deux positions avancées dans la zone du "point triple", à la frontière avec le Burkina Faso et le Niger.
Selon une source militaire, ce chiffre est désormais considéré comme « presque définitif ». Le nombre de blessés a également été revu à la hausse, tandis que des assaillants auraient été neutralisés. La violence de cette attaque, menée par des hommes à moto, a surpris par son ampleur, surpassant en gravité celle du 8 janvier 2025, jusque-là la plus meurtrière pour l’armée béninoise.
Sur les réseaux sociaux, les internautes réclament plus de transparence de la part du gouvernement. Wilfried Houngbédji a pointé du doigt un manque de coopération militaire avec les pays voisins, estimant que "si de l'autre côté de la frontière il y avait un dispositif au moins comme le nôtre, ces attaques ne se dérouleraient pas de cette façon".
Jeremy Ahossou