Le président du Ghana, John Dramani Mahama, a bouclé sa tournée dans les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) par une visite au Burkina Faso, après des étapes au Mali et au Niger. Son objectif est de convaincre ces États de renouer avec la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Avant son arrivée à Ouagadougou, il a surpris en déclarant sur les réseaux sociaux que la Cédéao devait reconnaître l’AES, un sujet qu'il avait déjà abordé avec le général Abdourahamane Tiani à Niamey.

Accueilli par le capitaine Ibrahim Traoré, Mahama a discuté des enjeux de coopération sécuritaire et économique avec les autorités burkinabè. Ce déplacement marque un choix stratégique, puisque Traoré est le seul chef de l’AES à avoir assisté à son investiture en janvier à Accra. Cependant, malgré cette proximité, les discussions précédentes au Mali et au Niger n’ont pas permis de dégager une avancée concrète sur la réintégration de ces pays dans la Cédéao.

À Bamako, Assimi Goïta est resté silencieux sur le sujet, tandis qu’à Niamey, aucun engagement clair n’a été mentionné dans le communiqué final. Mahama reste toutefois optimiste et affirme qu’il est encore possible « de trouver un terrain d’entente » pour rétablir le dialogue entre l’AES et l’organisation régionale.

Jeremy Ahossou