Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont décidé, le dimanche 6 avril, de rappeler leurs ambassadeurs en Algérie. Cette décision intervient après la destruction d’un drone des forces armées maliennes par l’armée algérienne dans la nuit du 31 mars au 1er avril. Si Alger affirme que l’appareil avait pénétré dans son espace aérien, Bamako soutient que le drone a été abattu sur le territoire malien.

Les autorités des trois pays membres de l’Alliance des États du Sahel considèrent cet acte comme une agression contre l’ensemble de l’AES, rappelant que leur espace aérien constitue un théâtre d’opérations militaires commun. Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a indiqué que la destruction du drone a empêché la neutralisation d’un groupe terroriste en préparation d’attaques.

Les dirigeants sahéliens qualifient cette action d’« irresponsable » et en violation du droit international. Ils annoncent avoir porté plainte contre l’Algérie devant les instances internationales et dénoncent ce qu’ils appellent une « énième provocation du régime algérien ». Le drone abattu aurait été retrouvé à environ 9,5 kilomètres au sud de la frontière, selon les résultats de l’enquête malienne.

Jeremy Ahossou