De violents affrontements ont opposé, le dimanche 14 décembre 2025, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) et l’État islamique au Sahel (EI-S) dans la région de Tombouctou, illustrant une nouvelle escalade des tensions entre les deux groupes armés.
Selon nos sources : « le 14 décembre 2025, des éléments du JNIM ont tendu une embuscade à deux combattants de l’EI-S qui circulaient à moto dans la zone de Doro ».
Et de révéler : « l’attaque a coûté la vie à l’un des combattants de l’EI-S. Quant au second, grièvement blessé, il a été capturé. Ce dernier aurait fourni plusieurs renseignements sur son groupe, notamment sur certains de ses camarades et sur un commandant qui l’aurait missionné pour repérer des bases du JNIM. Il aurait ensuite été exécuté après l’exploitation de ces informations ».
Ces violents affrontements s’inscrivent dans une dynamique de rivalité accrue entre les deux organisations armées. La preuve : le 7 décembre 2025, l’État islamique au Sahel avait mené une attaque contre des bases du JNIM dans la même zone de Doro, prenant le contrôle de plusieurs positions appartenant à son groupe rival.
La violence s’est également étendue à la région de Gao. Le 8 décembre 2025, dans la zone d’Erkech, à Intilalt, une unité de l’EI-S a affronté des combattants du JNIM. Le bilan fait état d’un civil tué et d’un combattant du JNIM mort, tandis qu’un élément de l’EI-S a été blessé. Après le retrait des combattants du JNIM, les assaillants ont incendié des habitations civiles et emporté du bétail.
Ces événements témoignent de la persistance et de l’intensification des violences entre les groupes armés dans le Nord du Mali, avec de lourdes conséquences pour les populations civiles.
Amadou Traoré