Au Tchad, la riposte contre le VIH-sida traverse une zone de turbulences. Le manque de ressources financières fragilise plusieurs programmes essentiels de prévention, de dépistage et d’accompagnement des personnes vivant avec le virus. Cette situation inquiète les acteurs sanitaires, d’autant plus que le pays fait face à un afflux de réfugiés aux frontières, conséquence des crises régionales, ce qui accroît la pression sur un système de santé déjà vulnérable.

Face à cette réalité, le Secrétariat exécutif du Comité national de lutte contre le sida (CNLS), en collaboration avec Onusida, tire la sonnette d’alarme et appelle les partenaires internationaux à se mobiliser. Les principales difficultés concernent l’accès aux traitements antirétroviraux, la suppression de la charge virale ainsi que la prise en charge pédiatrique. Les autorités tchadiennes affirment poursuivre leurs efforts, mais reconnaissent que l’appui extérieur reste indispensable pour maintenir une réponse efficace et équitable.

Selon les responsables du CNLS, la situation est aggravée par la baisse des financements internationaux, notamment après le retrait partiel de USAID, qui a entraîné une réduction estimée à près de 30 % des ressources disponibles. Dans ce contexte de crise mondiale, les acteurs de la lutte contre le VIH au Tchad insistent sur l’urgence de renforcer le plaidoyer afin d’obtenir un soutien accru, condition jugée essentielle pour assurer la continuité des soins et protéger les personnes vivant avec le VIH.

Jeremy Ahossou