Le Conseil constitutionnel camerounais a tranché ce mardi 5 août 2025 sur la candidature de Maurice Kamto. L'opposant historique ne pourra pas participer à l’élection présidentielle prévue le 12 octobre. Le recours introduit par le leader du Manidem a été jugé « non fondé », confirmant ainsi une décision antérieure du Conseil électoral datée du 26 juillet. Cette décision est sans appel, rendant impossible toute nouvelle tentative pour faire valider sa candidature.

Cette exclusion marque la fin d’un long bras de fer juridique et politique. Après avoir quitté le MRC, son parti d'origine, et face au risque d'invalidation persistante, Kamto avait sollicité le soutien du Manidem. Mais cette stratégie s’est retournée contre lui, car une autre candidature, également présentée par ce même parti, a plongé le processus dans l’irrégularité, en violation de la loi électorale qui interdit les doubles candidatures émanant d’un même parti.

Maurice Kamto avait pourtant tenté de défendre son dossier avec vigueur. Lors de l’audience du lundi 4 août, lui et ses avocats ont livré un plaidoyer énergique devant les membres du Conseil constitutionnel. Ils espéraient convaincre les juges de la validité de sa démarche et de son droit à se présenter à l’élection, malgré les obstacles administratifs.

Cette décision risque d’avoir un impact important sur la scène politique camerounaise. Figure majeure de l’opposition, Maurice Kamto ne pourra pas affronter Paul Biya dans les urnes. Sa disqualification ouvre la voie à une campagne électorale sans l’un des adversaires les plus redoutés du pouvoir en place.

Jeremy Ahossou