En Côte d'Ivoire, 6 cadres du Parti des Peuples Africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI), formation politique de l’ancien président Laurent Gbagbo, ont été arrêtés à la suite d'incidents violents survenus dans la nuit du 1er août 2025 à Yopougon. Selon le ministre de l’Intérieur, Vagondo Diomandé, ces interpellations s’inscrivent dans le cadre d'une opération sécuritaire ayant permis l’arrestation de 11 personnes au total.
Lors d’une conférence de presse, le président exécutif du PPA-CI, Sébastien Dano Djédjé, a vivement dénoncé ces arrestations, qualifiées d'« enlèvements ». Il accuse les forces de sécurité d’avoir mené des opérations nocturnes en dehors de tout cadre légal, avec des hommes encagoulés venus chercher les responsables politiques à leur domicile, sans justification judiciaire claire.
En réaction, le ministère de l’Intérieur a diffusé une vidéo dans laquelle un homme se présentant comme membre de la sécurité du PPA-CI reconnaît sa participation aux violences, affirmant avoir agi avec une quinzaine d’autres personnes pour le compte du parti. Le ministre a assuré que ces aveux ont été obtenus dans le respect strict de la législation en vigueur.
Cette situation intervient dans un climat politique déjà tendu, alors que le PDCI-RDA, autre grande formation politique dirigée par Tidjane Thiam, a récemment dénoncé l’arrestation jugée préoccupante de six de ses jeunes militants. Les partis d’opposition réclament plus de transparence dans les procédures judiciaires et la fin des pratiques jugées arbitraires.
Jeremy Ahossou