Une nouvelle coalition formée par des partis d’opposition et des organisations de la société civile annonce une manifestation contre la Constitution de la 5ᵉ République au Togo. Ces acteurs politiques dénoncent ce qu’ils considèrent comme une « forfaiture constitutionnelle » et appellent à une mobilisation populaire pour rejeter cette réforme jugée contraire à la Constitution de 1992.
La manifestation est prévue pour le 23 mars 2025 à Lomé. Selon les initiateurs, cet événement marquera une étape clé dans la lutte contre la nouvelle Constitution, qu’ils estiment taillée sur mesure pour renforcer le pouvoir en place. À travers cette mobilisation, ils entendent exprimer leur refus d’un régime qu’ils qualifient d’illégitime et appeler au respect des principes démocratiques.
À l’initiative de ce meeting populaire, on retrouve des organisations comme Novation Internationale, Tournons La Page-Togo, le Front Citoyen TOGO DEBOUT, les Femmes Pyramide, FDCI, WELL Togo, AJAAH, ATDH, DRPDPS, ABEJ, ainsi que des partis politiques comme l’ANC et le FDR.
Les membres de la coalition affirment leur droit à la résistance en se référant à l’article 150 de la Constitution de 1992, qui permet l’usage de « tous les moyens » pour rétablir la légalité constitutionnelle en cas de violation. Ils insistent sur la nécessité d’un retour à un État de droit et demandent l’annulation de cette réforme constitutionnelle. Dans leur déclaration, ils rappellent également l’héritage des pères fondateurs de l’indépendance et soulignent leur volonté de bâtir un Togo démocratique et respectueux des aspirations populaires.
La mobilisation du 23 mars s’annonce donc comme un test crucial pour l’opposition togolaise. À travers cette initiative, la coalition espère fédérer les citoyens et les différentes forces politiques pour obtenir une réforme conforme aux aspirations du peuple. Ce rassemblement pourrait ainsi devenir un moment charnière pour la mobilisation de l’opposition, déterminée à porter un message de changement et à mettre fin à une révision constitutionnelle jugée illégitime.
Jeremy Ahossou