L’ancien Premier ministre malien, Moussa Mara, a été placé sous mandat de dépôt ce vendredi 1er août 2025 par le Pôle national de lutte contre la cybercriminalité, après une nouvelle audition par la Brigade d’investigations judiciaires spécialisées.
Cette décision intervient près d’un mois après la publication d’un tweet daté du 4 juillet 2025, qui lui avait déjà valu une convocation par les autorités judiciaires.
Déjà entendu dans la même affaire par la Brigade d’investigations judiciaires de Bamako ainsi que par le Procureur du Tribunal de Grande instance de la Commune IV du District de Bamako, Moussa Mara fait désormais l’objet d’une procédure judiciaire formelle. Le procès est fixé au 29 septembre 2025, dans deux mois.
Selon son avocat Me Mountaga Tall, le parquet a retenu contre lui plusieurs chefs d’accusation : atteinte au crédit de l’État, opposition à l’autorité légitime, incitation au trouble à l’ordre public, et Publication et diffusion de nouvelles fausses attribuées à des tiers de façon mensongère et de mauvaise foi, susceptibles de troubler la paix publique
Une décision que conteste vigoureusement la Défense, qui dénonce un manque d’éléments nouveaux et une instrumentalisation de la procédure judiciaire.
« La Défense reste déterminée, en cette circonstance comme en toute autre, à faire triompher le Droit », a réagi Me Mountaga Tall, avocat de Moussa Mara.
La mise sous mandat de dépôt de l’ex-Premier ministre intervient dans un climat sociopolitique tendu, où la gestion des libertés numériques et des opinions exprimées sur les réseaux sociaux est de plus en plus scrutée.
Cyril DAKPITI