Après près d'un demi-siècle d'existence au sein de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), le Burkina Faso, le Mali et le Niger annoncent leur retrait immédiat de l'organisation régionale. Cette décision historique fait suite à des années de déception et de désaccords, les dirigeants des trois pays dénonçant l'éloignement des idéaux fondateurs de fraternité, de solidarité et de développement au profit d'une influence croissante de puissances étrangères.

Les peuples des trois nations expriment leur regret et leur amertume face à l'évolution de la CEDEAO, qui, selon eux, a failli à sa mission première de soutenir ses membres dans la lutte contre le terrorisme et l'insécurité. Au lieu de fournir une assistance efficace, l'organisation a été critiquée pour avoir imposé des sanctions jugées illégales et inhumaines, exacerbant ainsi les défis déjà complexes auxquels sont confrontés ces pays.

Les dirigeants actuels du Burkina Faso, du Mali et du Niger, prenant acte de cette situation, affirment leur souveraineté en décidant de se retirer de la CEDEAO. Le Capitaine Ibrahim Traoré, le Colonel Assimi Goïta et le Général de Brigade Abdourahamane Tiani entendent ainsi répondre aux préoccupations et aspirations de leurs populations respectives, affirmant leur volonté de prendre en main leur destinée et leur sécurité dans un contexte régional en mutation.

Cette décision, prise conjointement et sans délai, marque un tournant dans l'histoire de la région ouest-africaine, soulignant les défis croissants auxquels sont confrontés les États membres de la CEDEAO et la nécessité pour ces pays de réaffirmer leur souveraineté et leur autonomie dans la recherche de solutions aux problèmes régionaux.

Jeremy Ahossou