Dans un mémorandum publié le 4 juillet 2024, Dr Gnagnon, président du Mouvement Togolais pour la Restauration (MTR), a exprimé de vives critiques à l'égard de la nouvelle constitution promulguée le 6 mai 2024. Cette constitution marque la transition de la 4e à la 5e République du Togo. Selon Dr Gnagnon, les nouvelles dispositions compromettent gravement les droits et libertés fondamentaux, ainsi que le principe de la souveraineté nationale.
Dr Gnagnon a souligné la gravité de la situation en affirmant que "ces dispositions sont d’une gravité extrême dans la mesure où elles anéantissent la longue tradition politique du régime présidentiel". Il a également mentionné que ces mesures violent le principe de la séparation des pouvoirs entre l'exécutif et le législatif, qualifiant la nouvelle constitution de "disposition inédite et antidémocratique".
Le président du MTR a également critiqué l'influence excessive du Président du Conseil des Ministres sur la cour constitutionnelle, déclarant qu'"une institution comme une cour constitutionnelle ne doit pas être sous l’emprise du Président du Conseil des Ministres". Pour lui, les dispositions transitoires et finales de la nouvelle constitution sont des sources potentielles de crise.
Dr Gnagnon a réitéré la position du MTR en affirmant que "la constitution du 06 mai 2024 porte des vecteurs crisogènes gravissimes pour l’intégrité de notre vivre-ensemble et de notre paix sociale pour une prospérité partagée". Le mémorandum appelle à une révision de ces dispositions pour préserver la stabilité et la démocratie du pays.
Jeremy Ahossou