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Mali - Campagne nationale de vaccination du cheptel : 81 millions de têtes à vacciner sur l’ensemble du territoire

last updated: Monday, December 16, 2024 1:21 PM
Source: New Afrique

Le Premier ministre du Mali, le Général Abdoulaye Maiga donne lance la campagne de vaccination du cheptel

Placée sous le haut parrainage du président de la Transition, Général d’armée Assimi Goïta, la campagne 2024-2025 de vaccination du cheptel a été lancée officiellement, le samedi 14 décembre 2024, à Konobougou, cercle de Barouéli, région de Ségou. 

Pour cette campagne nationale, financée à hauteur de 2,310 milliards FCFA, il est prévu la vaccination de 81 millions de têtes sur l’ensemble du territoire national, la mobilisation de 683 agents vétérinaires, et l’inoculation de 29 millions de doses de vaccins contre la peste des petits ruminants, la péripneumonie contagieuse bovine et la maladie de Newcastle. 

L’évènement était présidé par le Premier ministre, Général de division Abdoulaye Maïga, en présence de certains membres du gouvernement, notamment le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Youba Ba ; et plusieurs acteurs du secteur de l’élevage.  

Le président de l'interprofession bétail-viande, Mahamadou Abdoulaye Diallo, a adressé ses sincères remerciements au président de la transition « pour les efforts déployés en faveur du développement du bétail dont la mise à disposition des éleveurs et cotonculteurs du Mali, les 10% de graine de coton transformés en aliment bétail ». 

Il a rassuré les autorités de l’accompagnement de l'interprofession pour assurer le plein succès de la présente campagne de vaccination.

Par ailleurs, au nom des éleveurs du Mali, il a sollicité : la poursuite de l'appui en aliment bétail issu de 10% de grains de coton et la poursuite de la subvention des aliments bétail et volaille en la mettant à un taux de 50% au lieu de 30% ; l'intensification des mesures de stabilisation du bétail malien sur le territoire national pour maintenir le rythme d'approvisionnement des marchés en bétail, viande et lait et prévenir ainsi l'inflation saisonnière des prix ; la construction d'abattoirs aux normes et de marchés à bétail modernes pour conforter la labellisation de la viande malienne.

Quant au ministre de l’Elevage et de la Pêche, Youba Ba, il s’est surtout focalisé sur le rôle et l’importance économique, sociale et culturelle de l’élevage dans notre pays.  

« Selon les données de l’Institut National des Statistiques (INSTAT), l’élevage constitue la principale source de subsistance pour plus de 30% de la population malienne. Il contribue pour 15% au PIB, 24% à la production du secteur rural, environ 80% aux revenus des populations rurales et près de 20% aux recettes d’exportation », a rapporté le ministre Ba.  Et le ministre d’expliquer : « Les effectifs du cheptel national placent notre pays au 1er rang dans l’espace UEMOA. Le cheptel malien est estimé ? en 2024, à environ 13 millions de bovins, 52 millions de petits ruminants, 1,4 millions de camelins, six cent mille équins, 1,2 millions d’asins, 90 milles porcins et 57 millions de volailles ».

Par ailleurs, le ministre s’est appesanti sur les avantages de la présente campagne :

« Plusieurs des maladies animales sont encore endémiques dans notre pays. Notons, au passage, que certaines de ces maladies sont des zoonoses qui pourraient constituer un risque pour la santé humaine. La gestion de ces maladies demeure un défi majeur à relever pour assurer le développement de notre élevage. C’est pourquoi, la lutte contre les maladies animales a toujours été au cœur de nos préoccupations. Le Mali est engagé dans plusieurs programmes sous régionaux et internationaux, notamment : l’éradication de la peste des petits ruminants à l’horizon 2030 ; le contrôle de la péripneumonie contagieuse bovine à l’horizon 2030 ; le contrôle de la fièvre aphteuse ; l’atteinte de zéro cas de décès humain dû à la rage transmise par les chiens. S’ajoutent plusieurs stratégies de lutte contre des maladies, comme la grippe aviaire, la tuberculose, la brucellose, les salmonelloses, etc. », a expliqué le chef du département de l’Elevage. 

Et de préciser : « Pour la campagne 2024-2025, les projections sont de l’ordre de 81 millions de têtes à vacciner, toutes espèces confondues contre différentes maladies animales. Notre ambition est de vacciner: 8,5 millions de bovins contre la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), 15 millions d’ovins/caprins contre la peste des petits ruminants et de protéger, 15, 650 millions sujets de volaille contre la maladie de Newcastle en 2025 ».

La cérémonie a pris fin par  la remise des équipements à la Direction Nationale des Services Vétérinaires et  l’inoculation de la première dose par le Premier ministre, Général de division Abdoulaye Maïga.

Pour rappel, cette campagne nationale de vaccination 2024-2025, qui s’inscrit dans le cadre du renforcement de la protection zoo-sanitaire, est financée à hauteur de 2,310 milliards de FCFA. Pour l’atteinte des objectifs de vaccination, la campagne 2024/2025 mobilisera : « 125 agents du secteur public des postes vétérinaires non affectés au mandat sanitaire ; 158 vétérinaires privés titulaires du mandat sanitaire et 400 agents d’appui ». 

Ce personnel disposera d’un appui en vaccins des projets et programmes d’appui à la santé animale dont : 1 500 000 doses de vaccins contre la peste des petits ruminants ; 7 500 000 doses de vaccins contre la péripneumonie contagieuse bovine ; et 20 millions de doses vaccins contre la maladie de Newcastle. 

Amadou Traoré 


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