Des milliers de Burkinabè ont envahi les rues de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Boromo hier mercredi 30 avril 2025, pour afficher leur soutien au capitaine Ibrahim Traoré et à la junte au pouvoir. À l’appel de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), les manifestants ont dénoncé l’impérialisme et exprimé leur rejet des « manœuvres étrangères » visant à déstabiliser le pays. Des slogans comme « Soutien total au président Ibrahim Traoré » et « À bas l’impérialisme » ont été largement brandis, confirmant une mobilisation populaire d’ampleur.
Cette démonstration de force intervient dans un contexte tendu, marqué par l’annonce récente d’un « complot » que les autorités burkinabè affirment avoir déjoué, avec des ramifications présumées en Côte d’Ivoire. Les autorités du Burkina Faso accusent régulièrement ce pays d’héberger des opposants. Dans ce climat, les rassemblements ont aussi permis de réaffirmer la souveraineté nationale et de fustiger la désinformation ciblant les dirigeants burkinabè.
Le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a galvanisé la foule en appelant à la vigilance face aux ingérences étrangères. Se référant à Thomas Sankara, il a proclamé : « Nous sommes debout » et a souligné que « les impérialistes tremblent » face à l’unité du peuple burkinabè. Le discours a été salué par des vivats et des acclamations, renforçant le sentiment d’unité autour de la figure du capitaine Traoré.
Parmi les organisateurs, Adama Kima et Adama Kambiré ont dénoncé les accusations de l’américain Michael Langley sur la mauvaise gestion des ressources du pays. Pour eux, ces propos constituent une tentative de manipulation. Les manifestants ont également critiqué l’ingérence des États-Unis, affichant des messages tels que « Le Burkina Faso n’est pas un département américain ».
Il faut souligner que cette mobilisation d'hier marque l’une des expressions les plus fortes du soutien populaire à la transition burkinabè depuis le coup d’État de 2022.
Jeremy Ahossou