Politics


Togo - Meeting de protestation à Lomé au lendemain de l’investiture de Faure Gnassingbé

last updated: Sunday, May 4, 2025 5:28 PM
Source: NEW AFRIQUE

Professeur David Dosseh, Jean Pierre Fabre et Paul Dodji Apevon et d'autres cadres de l'opposition

Depuis hier samedi 3 mai 2025, le Togo est officiellement entré dans sa 5e République. Ce changement institutionnel a été marqué par l’installation du président du Conseil, Faure Gnassingbé, et de Jean Lucien Kwassi Sanvi, désigné président de la République. Alors que Faure Gnassingbé concentre les pleins pouvoirs, le président de la République nouvellement nommé n’a qu’un rôle honorifique. Les Trois députés de l’opposition ont boycotté la séance parlementaire ayant validé cette configuration, dénonçant un « recul démocratique ».

Le lendemain, un meeting a rassemblé plusieurs partis et organisations à Akassimé, au cœur de Lomé. L’ANC, le FDR et la société civile Novation Internationale ont uni leurs voix pour condamner l’installation des nouvelles autorités. Dans une déclaration commune, ils « dénoncent avec la plus grande fermeté ce basculement autoritaire, contraire à l’esprit démocratique et aux aspirations profondes du peuple togolais » et appellent les citoyens à « résister de manière résolue à l’acte effronté de haute trahison de la patrie ».

Les signataires considèrent les événements du 3 mai comme le « parachèvement d’un coup de force constitutionnel et institutionnel », orchestré sans véritable cadre légal ni mandat populaire. Ils fustigent notamment la transformation de Faure Gnassingbé en président du Conseil par une Assemblée nationale « totalement inféodée », et l’élection du président de la République par des députés et sénateurs réunis en congrès, dans ce qu’ils qualifient de « simulacre d’élection ».

Selon eux, « aucune autorité au Togo ne peut aujourd’hui se prévaloir de détenir la légitimité nationale populaire » pour exercer le pouvoir. En conclusion, les opposants affirment : « Le Togo ne peut pas continuer à être l’otage d’un système qui nie la justice, la liberté et la souveraineté populaire » et réitèrent leur volonté de lutter pour « un Togo libre, démocratique et prospère ».

 

Par la rédaction NEW AFRIQUE 


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