Le ministre de l'Intérieur du Gabon, Hermann Immongault, a annoncé que seulement quatre candidats sur les 23 ayant déposé un dossier sont autorisés à participer à l'élection présidentielle du 12 avril 2025. Parmi les recalés, 19 candidats ont la possibilité de faire appel auprès de la Cour constitutionnelle dans un délai de 72 heures. Cette annonce intervient après l'examen des dossiers par les autorités électorales.
Les quatre candidats retenus sont Brice Clotaire Oligui Nguema, actuel président de la Transition, Alain-Claude Bilie By Nze, ancien Premier ministre sous Ali Bongo, Stéphane Germain Iloko, médecin et ancien cadre du PDG, ainsi que Joseph Lapensée Essigone, juriste et inspecteur des impôts. Tous se présentent en tant qu'indépendants. Cette sélection suscite des réactions, notamment de la part des candidats écartés.
Parmi les recalés figure Jean-Rémy Yama, figure syndicale de la société civile, dont la candidature a été rejetée en raison de l'absence du certificat de naissance de son père. « C'est une mascarade. C'est triste », a-t-il déclaré, soulignant que son père était né à une époque où « administrativement, le Gabon n'existait pas ». Il annonce qu'il saisira la Cour constitutionnelle et menace d'organiser une journée « Gabon mort » le 12 avril si son recours n'aboutit pas.
D'autres candidats comme Pierre Claver Maganga Moussavou, écarté en raison de la limite d'âge fixée à 70 ans, et Marlène Essola Effoutamane, qui dénonce des règles favorisant le président de la Transition, contestant également leur exclusion. Alain Simplice Boungoueré, lui, affirme que son dossier était complet et demande des explications sur son rejet. Le processus électoral s'annonce donc déjà sous tension à un mois du scrutin.
Jeremy Ahossou