Lors du sommet de la Cédéao à Abuja hier dimanche, les chefs d'État ont officialisé la sortie prochaine du Mali, du Burkina Faso et du Niger de l'organisation régionale. Une période de transition de six mois, débutant le 29 janvier 2025, a été fixée pour organisateur ce départ, à l'issue de laquelle, sauf changement, la sortie deviendra définitive le 30 juillet 2025. Cette décision s'inscrit dans le cadre de l 'article 91 du Traité révisé de la Cédéao.

Le président de la Commission, Omar Alieu Touray, a été chargé de superviser le retrait. Celui-ci inclut la gestion des employés de la Cédéao originaires de ces trois pays ainsi que le transfert des agences communautaires situées sur leurs territoires. Dans une déclaration solennelle, M. Touray a souligné la nécessité de respecter les procédures en vigueur, tout en rappelant que la Mauritanie avait suivi un processus similaire en 2000.

Malgré cette décision, une ouverture reste possible. À la demande du Sénégal et du Togo, la Cédéao a laissé une période de réflexion aux trois pays concernés pour envisager une éventuelle réintégration. Pendant ce délai, la médiation se poursuivra avec les dirigeants des transitions militaires au pouvoir.

Le président de la Cédéao, Bola Ahmed Tinubu, a insisté sur l'importance de l'unité et de la solidarité entre les membres restants. Lors du sommet, il a également salué le président sortant du Ghana, Nana Akufo-Addo, pour son engagement en faveur de la démocratie, tout en mérite toute mention de l'ex-président nigérien Mohammed Bazoum, toujours détenu à Niamey malgré une décision favorable de la Cour de Justice de la Cédéao.

Jeremy Ahossou