En Guinée, la transition politique prend un nouveau tournant avec la décision du gouvernement de confier l’organisation des prochaines élections au ministère de l’Administration du territoire, écartant ainsi la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ce choix, officialisé par Djenabou Touré lors d’une conférence de presse, s’appuie sur les conclusions du dialogue politique inter-guinéen de 2022, bien que ce dernier ait été boycotté par les principales forces politiques du pays.
Pour rassurer l’opinion publique, les autorités annoncent la création d’un « observatoire » impliquant partis politiques et société civile dans la supervision du processus électoral. Toutefois, cette mesure ne dissipe pas les doutes. Des formations comme l’UFDG et l’UFR dénoncent une manœuvre visant à contrôler le processus électoral, estimant que seule la CENI peut garantir des élections crédibles et impartiales.
Ce climat de méfiance s’accentue alors que le président du CNT, Dansa Kourouma, a annoncé l’adoption à huis clos d’un avant-projet de Constitution, dont le contenu reste inconnu du public. Dans le pays les acteurs politique soulèvent des inquiétudes sur la transparence et l’inclusivité du processus de sortie de transition prévu d’ici fin 2025.
Jeremy Ahossou