Après une longue interruption, le procès des deux suspects dans l’affaire Urbain Dangnivo a repris devant le tribunal de Cotonou. Lors de la première audience, les accusés Codjo Kossi Alofa et Donatien Amoussou ont nié toute implication dans la disparition du syndicaliste, affirmant avoir été manipulés par des personnalités influentes de l’époque. Alofa, qui avait avoué en 2010 après la découverte d’un corps présenté comme celui de Dangnivo, a déclaré qu’on lui avait promis de l’argent et une relaxe pour endosser le crime. 

La justice béninoise, qui en est à la quatrième reprise de ce procès, assure cette fois-ci qu’une décision sera rendue. « La procédure est en état de recevoir un jugement », a annoncé le procureur Olushegun Tidjani Serpos. Des tests ADN réclamés par la famille ont été réalisés, bien que leurs résultats n’aient pas encore été révélés. Par ailleurs, les accusés affirment avoir bénéficié d’un traitement privilégié durant leur incarcération, avec des visites, des cadeaux et même des sorties nocturnes.

De son côté, la famille Dangnivo suit attentivement le déroulement du procès et attend avec impatience les premières confrontations entre les témoins et les prévenus, prévues pour ce mercredi. Cette nouvelle étape judiciaire suscite l’espoir d’un dénouement après quinze ans d’attente et de rebondissements.

Jeremy Ahossou