Depuis quelques jours, le nombre de cas de dengue au Mali connaît une hausse préoccupante. Entre le 28 octobre et le 3 novembre 2024, les services de santé ont enregistré 86 nouveaux cas positifs, portant à 1 706 le total des cas confirmés depuis le début de l'épidémie, avec 46 décès enregistrés, soit une létalité de 2,69 %.
Lors du Conseil des ministres du mercredi 6 novembre 2024, le ministre de la Santé et du Développement social a alerté sur cette recrudescence. Sur les 319 cas suspects signalés au cours de la dernière semaine, les analyses ont confirmé 86 cas positifs, répartis dans les régions de Kayes (9 cas et un décès dans les districts sanitaires de Kayes et de Kita), Koulikoro (7 cas dans les districts sanitaires de Koulikoro et de Kalaban Coro), Sikasso (31 cas dans le district sanitaire de Sikasso), Ségou (3 cas dans le district sanitaire de San), et le district de Bamako, ce dernier étant particulièrement touché avec 269 cas suspects et 73 cas confirmés.
Qu'est-ce que la dengue ?
La dengue est une maladie virale transmise par la piqûre de moustiques infectés, principalement de l’espèce Aedes aegypti. Elle est fréquente dans les régions tropicales et subtropicales et représente un risque majeur pour la santé publique, particulièrement pendant les saisons pluvieuses, lorsque les conditions favorisent la prolifération des moustiques.
Symptômes de la dengue :
Dans sa forme sévère, la dengue peut provoquer des complications graves comme des saignements, des défaillances organiques et, dans certains cas, entraîner la mort.
Prévention de la dengue :
Lutte contre les moustiques :
Protection personnelle :
Actions communautaires :
Traitement de la dengue :
Il n’existe actuellement aucun traitement antiviral spécifique pour la dengue. La prise en charge repose sur le traitement des symptômes :
Des vaccins contre la dengue existent, mais leur utilisation est limitée et dépend du contexte épidémiologique local.
Situation au Mali :
Le premier cas de dengue au Mali a été enregistré le 9 septembre 2023, marquant le début d'une épidémie qui s'est depuis propagée à plusieurs régions. À la date du 3 novembre 2024, les autorités sanitaires ont effectué 12 500 prélèvements, parmi lesquels 1 706 cas positifs ont été confirmés. La région de Bamako reste l’épicentre de l'épidémie avec un nombre disproportionné de cas.
Appel à la vigilance :
Face à cette situation, le gouvernement exhorte la population à respecter les mesures de prévention et à signaler tout cas suspect aux autorités sanitaires. Les campagnes de sensibilisation et de lutte contre les moustiques doivent être intensifiées pour limiter la propagation de la maladie, alors que le pays s'efforce de maîtriser cette épidémie en pleine expansion.
Amadou Traoré