La révision des listes électorales a débuté le 7 avril 2025 dans la zone 1, qui englobe la région Maritime et la préfecture de Haho. Cette opération, en prélude aux élections municipales prévues cette année, s’inscrit dans un calendrier serré établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Toutefois, plusieurs partis de l’opposition s’inquiètent des conditions dans lesquelles ce processus a été lancé.
Dans un communiqué conjoint, cinq partis politiques – CAR, PSR, Santé du Peuple, Le Togo Autrement et UDS-Togo – ont exprimé leur mécontentement face à ce qu’ils qualifient de « décision unilatérale » du gouvernement. Selon eux, le décret présidentiel fixant la période de révision du 7 au 23 avril a été pris sans concertation avec les forces politiques, en contradiction avec les principes de dialogue instaurés par le Cadre Permanent de Concertation (CPC).
Les formations signataires dénoncent aussi des anomalies constatées lors du recensement de 2023, telles que la lenteur du matériel et des délais trop courts d’enrôlement. Elles craignent que ces difficultés ne se répètent dans les zones réputées favorables à l’opposition. Pour remédier à cela, elles demandent une prolongation de dix jours dans la zone 1, une campagne de sensibilisation et la convocation urgente du CPC pour des discussions sur la transparence du processus.
Malgré les critiques, les partis de l’opposition lancent un appel au civisme et à la mobilisation. Ils encouragent les citoyens à s’inscrire massivement, y compris ceux qui ont égaré leur carte d’électeur. « Le vote reste un levier de changement », rappellent-ils, exhortant la population à préserver ce droit fondamental malgré les frustrations.
Jeremy Ahossou