L’ancien ministre délégué auprès du président de la République, chargé de la Défense nationale, , a été placé en détention provisoire au petit matin du samedi 20 décembre 2025. Cette décision intervient à la suite de l’ouverture d’enquêtes liées à la tentative de coup d’État survenue le 7 décembre. Après sa comparution devant le juge des libertés et de la détention, l’opposant n’a pas regagné son domicile.

Poursuivi pour « complot contre l’autorité de l’État » et « provocation directe à la rébellion », le président de Restaurer l’Espoir (RE) et de la Résistance nationale (RN) a été conduit en prison après huit jours de garde à vue. À ce stade, aucune autorité n’a officiellement détaillé les éléments précis établissant sa responsabilité dans l’échec du putsch, même si la procédure judiciaire a été formellement engagée.

Avant d’embarquer à bord du véhicule de l’administration pénitentiaire, l’ancien député a salué plusieurs proches, dont sa fille, et a lancé d’un ton défiant : « Je suis un guerrier », selon des propos rapportés par . Une déclaration qui illustre le tempérament combatif de cette figure politique connue pour ses prises de position tranchées.

Première personnalité politique incarcérée dans ce dossier, Candide Azannaï paierait, selon ses soutiens, le prix d’une « forfaiture » imputée à un groupe de mutins dirigé par le lieutenant-colonel , accusé d’avoir voulu renverser par les armes un régime démocratiquement élu. Une affaire sensible qui continue de susciter interrogations et tensions sur la scène politique béninoise.

Jeremy Ahossou