Le Conseil national de Transition (CNT) a officiellement clos, ce jeudi à Bamako, sa session ordinaire d’octobre 2025, ouverte le 6 octobre dernier. D’une durée de soixante-quinze jours, cette session a été marquée par un intense travail législatif et de contrôle de l’action gouvernementale, selon le discours de clôture prononcé par le Président de l’institution.

Au total, une vingtaine de projets et propositions de loi ont été examinés par les membres du CNT. Plus de la moitié ont été adoptés, tandis que les autres ont été renvoyés à une prochaine session pour approfondissement. Parmi les textes majeurs adoptés figure la loi de finances pour l’exercice budgétaire 2026. Ce budget, élaboré une nouvelle fois en « mode programmes », s’inscrit dans la vision stratégique « Mali Kura ɲɛtaasira ka bɛn san 2063 ma » ainsi que dans la Stratégie nationale pour l’Émergence et le Développement durable 2024-2033.  Il vise, selon président du CNT, notamment à soutenir le processus de refondation de l’État, à renforcer la souveraineté économique, la défense nationale, la sécurité des personnes et des biens, ainsi que les efforts de réconciliation et de développement. Le Président du CNT a salué le travail des commissions générales qui ont permis un examen approfondi des équilibres budgétaires, des programmes des institutions de la République, des ministères et des différentes dotations prévues pour l’année 2026.

Sur le plan du fonctionnement interne, le général Malick Diaw a indiqué que  le CNT a adopté son propre budget pour l’année 2026 et examiné les rapports de contrôle de l’exécution budgétaire pour les quatre trimestres de l’année 2024. Dans le même élan, le Président du Conseil a annoncé la signature, le 17 décembre 2025, de la Décision N°014/P-CNT portant approbation du manuel de procédures administratives, financières et comptables du CNT. Ce document vise à renforcer l’efficacité, la transparence et la rigueur dans la gestion des ressources de l’institution, en précisant les rôles et responsabilités de chaque acteur.

Au cours de la session, les membres du CNT ont également débattu du rapport annuel 2024 de la Commission nationale des droits de l’Homme. Les échanges ont porté notamment sur la situation carcérale, les conditions de détention, les droits économiques, socioculturels et ceux des personnes vulnérables au Mali. Par ailleurs, plusieurs questions écrites ont été adressées à des membres du gouvernement dans le cadre du contrôle de l’action publique.

Sur le plan international, la session d’octobre a été marquée par la participation du CNT à la 47ᵉ Conférence des présidents d’Assemblées parlementaires nationales de l’Union parlementaire africaine (UPA), tenue à Kinshasa, à la 3ᵉ Conférence des présidents des Assemblées législatives africaines à Rabat, au Maroc.

Le CNT a salué les efforts du gouvernement dans la gestion des crises liées aux hydrocarbures, ainsi que le courage des opérateurs pétroliers, responsables syndicaux et chauffeurs assurant l’approvisionnement du pays en carburant malgré les menaces sécuritaires. Des hommages appuyés ont été rendus aux Forces armées maliennes (FAMa) et aux forces de l’Alliance des États du Sahel pour leur rôle dans la sécurisation des convois et la protection des populations.

Enfin, des vœux ont été formulés en faveur des Aigles du Mali engagés dans la 35ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des nations prévue au Maroc, ainsi que pour le succès de la Biennale artistique et culturelle 2025, organisée du 18 au 28 décembre à Tombouctou, sous le signe de la paix, de la cohésion sociale et du rayonnement culturel.

Amadou Traoré