La campagne officielle des élections législatives s’ouvre ce vendredi 19 décembre en Côte d’Ivoire et se poursuivra jusqu’au 26 décembre à minuit, à la veille du scrutin prévu le samedi 27 décembre. Au total, 255 sièges de députés sont en jeu dans ces élections organisées sous la supervision de la Commission électorale indépendante (CEI). Ce rendez-vous électoral intervient deux mois après la large réélection du président Alassane Ouattara, qui avait obtenu près de 90 % des suffrages.
Parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) aborde ces législatives en position de favori, fort de sa domination à l’Assemblée nationale sortante où il détenait 163 sièges. Le parti a investi un grand nombre de candidats, dont plusieurs ministres et hauts responsables de l’État, appelés à s’imposer dans leurs fiefs respectifs. Toutefois, le RHDP doit composer avec des candidatures indépendantes issues de ses propres rangs, une situation qui suscite des appels à la discipline interne, notamment dans certaines régions du nord et de l’ouest du pays.
En face, l’opposition apparaît fragmentée. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), dirigé par Tidjane Thiam, aligne plus de 160 candidats mais doit convaincre un électorat encore marqué par son absence à la présidentielle. Le parti de Laurent Gbagbo, le PPA-CI, a choisi de boycotter le scrutin, dénonçant un climat politique tendu. D’autres formations, dont celle de Simone Ehivet Gbagbo, participent avec un nombre limité de candidats, tandis que Pascal Affi N’Guessan est absent de la course, bien que certains militants de son parti soient en lice.
Jeremy Ahossou