Le Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga, a présidé à la Primature, la 15è session du Conseil Supérieur de l’Agriculture (CSA). Cette réunion de grande envergure constitue un cadre stratégique d’orientation et de prise de décisions pour le secteur agricole, véritable pilier de l’économie nationale. Il ressort de la session que l’Etat malien a alloué plus de 182 milliards FCFA au titre de la campagne agricole 2024-2025
Selon la Cellule de communication de la Primature, cette session a permis d’évaluer l’état d’avancement de la mise en œuvre des recommandations issues de la 14e session du CSA, tenue à Koulouba le 30 avril 2024.
Elle a aussi permis de dresser le bilan de la campagne agricole 2024, consolidé et harmonisé, ainsi que de programmer la campagne 2025 et de faire les projections pour 2026 et 2027.
« Pour la campagne agricole 2024, les performances enregistrées témoignent des avancées significatives du pays vers la souveraineté alimentaire. La production céréalière a atteint 11 010 851 tonnes ; la production de coton graine a été de 615 000 tonnes ; la production de viande rouge contrôlée a atteint 96 750 tonnes ; et celle du poisson de capture et d’aquaculture s’est élevée à 113 218 tonnes », précise la Cellule de communication de la Primature.
Et d’ajouter : « Durant la même période, 41 068 999 têtes d’animaux ont été vaccinées, contre 41 853 539 têtes en 2023. Sur le plan budgétaire, l’État a alloué, pour la campagne agricole 2024-2025, un montant de 182 386 801 000 FCFA, contre 177 852 599 000 FCFA en 2023, soit une augmentation de 0,10 % ».
Et d’annoncer : « Pour les campagnes 2026-2027, la projection de la production céréalière s’élève à 12 212 884 tonnes pour 2026 et 12 774 176 tonnes pour 2027. Concernant la production de coton, les prévisions sont de 691 000 tonnes pour 2026 et 698 000 tonnes pour 2027. Le coût global prévisionnel du plan de campagne agricole harmonisé et consolidé pour le secteur agricole en 2025 est estimé à 161 423 837 000 FCFA, contre 182 386 801 000 FCFA pour la campagne 2024, soit une diminution de 11,5 % ».
Le Premier ministre a insisté sur l’importance du contexte actuel, marqué par la création de l’Alliance des États du Sahel (AES) entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Il a également présenté les conséquences des crues exceptionnelles qui ont causé la destruction des cultures sur 367 294 ha, soit 4,56 % des surfaces emblavées, impactant ainsi 101 160 exploitants agricoles. Les pertes de production sont estimées à 647 529 tonnes, toutes spéculations confondues.
Amadou Traoré