Le ministère public a requis une peine d’un an de prison, dont six mois avec sursis, contre François Beya, ex-conseiller spécial en sécurité du président congolais Félix Tshisekedi. L’ancien haut responsable est poursuivi depuis trois ans pour "complot contre la personne du chef de l’État" et "outrage au président". Quatre autres personnes, dont trois officiers et un ancien collaborateur, sont également concernées par ce procès.
Le réquisitoire du procureur militaire, jugé clément par plusieurs observateurs, a surpris, d’autant plus que tous les accusés sont aujourd’hui en liberté. Il s’est appuyé sur des circonstances atténuantes, notamment l’âge et l’état de santé de François Beya, qui vit désormais en France après avoir été évacué pour raisons médicales en 2022.
Les avocats de la défense ont rejeté les accusations, affirmant que les faits reprochés ne sont pas établis. Ils ont demandé l’acquittement pur et simple de leurs clients, estimant que François Beya est en réalité la victime d’un complot. La peine la plus lourde demandée concerne un colonel proche de Beya, pour lequel 18 mois de prison ont été requis.
Jeremy Ahossou