Initialement prévue pour le vendredi 25 juillet 2025, la marche pacifique organisée par Novation Internationale à Lomé a été interdite par les autorités. Dans une correspondance datée du 23 juillet, le ministre de l’Administration territoriale, Awaté Hodabalo, évoque un « contexte post-électoral sensible » pour justifier cette décision, estimant qu’elle vise à « préserver la stabilité sociale ».

La marche, qui devait débuter à Bè Kondjindji et s’achever à Lavista Park en passant par le marché de Bè et le boulevard Houphouët-Boigny, avait pour objectif de rendre hommage aux victimes de violences et de promouvoir la paix et la cohésion sociale. Les organisateurs, qui avaient respecté les exigences légales, dont la notification préalable aux autorités, dénoncent une interdiction « injustifiée ».

Selon Novation Internationale, cette décision constitue une entrave au droit fondamental de manifester, garanti par la Constitution togolaise. L’organisation, créée en 2004 et reconnue en 2013, voit dans cette mesure un recul préoccupant des libertés publiques. Elle appelle à une mobilisation pacifique de l’opinion pour défendre l’espace civique.

Ce refus s’inscrit dans une série d’interdictions récentes de manifestations dans le pays, renforçant les inquiétudes de la société civile quant à l’état de la démocratie au Togo. Pour Novation Internationale, ce climat restrictif constitue un « signal d’alarme » sur la liberté d’expression et d’assemblée.

Jeremy Ahossou