Dans une lettre adressée au ministre des Sports, Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), a rejeté les accusations de « manipulation » portées à l’encontre de son institution. Cette réponse fait suite à un communiqué officiel du ministre démentant la démission de Marc Brys, entraîneur des Lions Indomptables. Selon Eto’o, la Fédération n’a pas été impliquée dans la signature du contrat entre l’État et le technicien belge, ce qui l’empêche d’être tenue pour responsable d’éventuelles irrégularités.
Concernant la dette salariale, la Fecafoot affirme que selon le ministère, elle était encore en discussion jusqu’au 18 juillet, soit trois jours avant la lettre de démission datée du 21 juillet. Cela remettrait en cause la version ministérielle. Quant à l’hypothèse d’un piratage de la messagerie de l’entraîneur, la Fédération assure avoir reçu le courrier de rupture via une plateforme de messagerie reconnue, accompagné de pièces justificatives dont une copie du contrat signé le 8 avril 2024.
La Fédération soutient que le coach a activé une clause contractuelle lui permettant de résilier unilatéralement le contrat pour non-paiement au-delà de 60 jours. Cette clause, révélée à travers l’article 7, alinéa 4 du contrat, aurait été invoquée par Marc Brys après avoir constaté une absence de rémunération au-delà du délai convenu. Une correspondance confidentielle du ministre des Sports au ministre des Finances, datée du 15 mai, vient selon la Fecafoot appuyer cette version.
Samuel Eto’o affirme que Marc Brys « a bel et bien rompu, en connaissance de cause, sa relation contractuelle avec le Cameroun avec effet immédiat ». Il déplore que cette affaire ternisse l’image des Lions Indomptables et celle du pays, appelant à une gestion plus rigoureuse de l’administration du football national.
Jeremy Ahossou