Le procès très attendu de l’ancien président Joseph Kabila s’ouvre ce vendredi 25 juillet 2025 à Kinshasa, en République démocratique du Congo. L’ex-chef de l’État est poursuivi devant la Haute Cour militaire, après la levée de son immunité parlementaire par le Sénat en mai dernier. Selon l’extrait de rôle diffusé par les autorités judiciaires militaires, il est accusé de crimes graves liés à une tentative présumée de déstabilisation de l’État.
Parmi les chefs d’accusation retenus contre Joseph Kabila figurent notamment la participation à un mouvement insurrectionnel, trahison, homicide par balles, crime contre la paix, apologie, viol, torture, déportation, et occupation forcée de la ville de Goma. Ces faits auraient été commis alors qu’il aurait séjourné dans cette ville tombée sous le contrôle des rebelles.
Le dossier d’accusation repose en grande partie sur le témoignage d’Éric Nkumba, un ancien proche de Corneille Nangaa, leader de l’AFC/M23, aujourd’hui condamné à mort et incarcéré. Selon la justice militaire, Nkumba aurait relaté une conversation entre Nangaa et Kabila, dans laquelle un plan aurait été évoqué contre le président Félix Tshisekedi.
L’ancien président congolais ne devrait pas comparaître en personne. En exil depuis plus de deux ans, il s’est néanmoins récemment rendu à Goma, où il aurait séjourné plusieurs semaines. Ce procès marque un tournant majeur dans l’histoire politique et judiciaire du pays.
Jeremy Ahossou