Le général Sadiba Koulibaly, ancien numéro deux de la junte guinéenne et ex-chef d’état-major de l’armée, a été condamné à cinq ans de prison pour désertion et détention illégale d'armes par un tribunal militaire le 14 juin 2024. Son arrestation, survenue le 4 juin avec six de ses gardes du corps, a été motivée par un déplacement non autorisé. Koulibaly affirme être revenu en Guinée pour réclamer le paiement des salaires du personnel de l’ambassade à Cuba, où il était chargé d'affaires depuis 2023.

La défense du général a vivement critiqué le verdict, le qualifiant de "fantaisiste, téléguidé et scandaleux". L'avocat Me Lanciné Diabaté a dénoncé une machination, tandis que Me Christophe Labilé Koné de l’ONG Avocats Sans Frontières a jugé la décision "hâtive et prématurée". Cette condamnation a également entraîné la rétrogradation de Koulibaly au rang de colonel et sa radiation des forces armées pour "atteinte à la sûreté de l’État, inconduite, désertion".

En parallèle, un décret présidentiel a annoncé la radiation d'une quarantaine d'autres officiers et sous-officiers, principalement de la gendarmerie et de l'armée de terre, également pour des motifs de désertion. 

Jeremy Ahossou