L’ex-compagne du président de l’ONG urgences Panfricanistes Kemi Seba, a été arrêtée au Bénin puis placée en garde à vue à la Brigade criminelle de Cotonou. L’activiste, actuellement visé par un mandat d’arrêt international, a confirmé l’arrestation et demandé sa libération pour raisons médicales.
L’enquête en cours pour élucider les contours de la tentative de renversement du pouvoir survenue le dimanche 7 décembre au Bénin se poursuit. Selon nos informations, l’ex-compagne de Kemi Seba, président de l’ONG Urgences Panafricanistes, a été interpellée et transférée dans les locaux de la Brigade criminelle à Cotonou où elle est gardée à vue.
Cette arrestation intervient alors que la justice béninoise multiplie les auditions et interpellations dans le cadre de cette affaire qui implique d’ores et déjà plusieurs acteurs civils, militaires et politiques. Depuis l’étranger, Kemi Seba est lui-même visé par un mandat d’arrêt international pour « apologie de complot contre la sûreté de l’État ». Conseiller spécial du général nigérien Abdourahamane Tiani, il est accusé d’avoir soutenu la tentative de déstabilisation ayant visé les autorités de Cotonou.
Dans un direct sur sa page Facebook ce lundi 22 décembre 2025, l’activiste a confirmé l’arrestation de son ex-compagne Ogunrube Nziki. Il a toutefois insisté sur le fait qu’ils ne sont plus ensemble et affirmé qu’elle ne serait impliquée dans aucune activité politique. « Elle a choisi de rester au Bénin car elle ne craint rien », a-t-il déclaré. L’intéressé a également évoqué la situation médicale délicate de la mise en cause : « La mère de mes enfants est malade, elle doit subir une opération, son pronostic vital est engagé », a-t-il souligné, avant de plaider pour sa libération. Une demande qu’il a adressée aux autorités béninoises.
À ce stade, aucune communication officielle n’a été faite sur les motifs précis de cette arrestation ni sur de possibles charges retenues contre la mise en cause. La garde à vue pourrait éclairer les enquêteurs sur d’éventuels liens, ou absences de liens, avec la tentative de coup d’État. L’affaire s’ajoute aux multiples ramifications d’un dossier sensible qui continue de prendre de l’ampleur au Bénin
Jeremy Ahossou