L’Église Pentecôte du Togo traverse une crise profonde, marquée par des accusations de mauvaise gestion financière et de vie luxueuse de la part de ses dirigeants. Les fidèles, indignés par ces révélations, dénoncent l'utilisation abusive de leurs dons, notamment suite à la découverte qu'un président de l’église conduisait un véhicule d’une valeur de 40 millions de francs.

La situation s'est aggravée avec la suspension de l’apôtre Dogbovi Komlan, secrétaire général national, par une note circulaire le 26 avril 2024. Plutôt que d'apaiser les tensions, cette décision a renforcé la détermination des partisans de Komlan, qui voient en lui un défenseur de la transparence et de la responsabilité au sein de l'Église.

Les manifestations ont atteint un point critique le 21 juillet 2024, lorsque la police a été déployée pour maintenir l’ordre dans les locaux de l’église. Le dimanche suivant, le 28 juillet, des scènes de protestation ont été observées dans plusieurs localités, avec des fidèles retirant des chaises des temples et scandant des slogans appelant à la réintégration de Dogbovi et à la fin de la corruption perçue.

Jeremy Ahossou