Le Nouvel Engagement Togolais (NET) traverse une période critique depuis le retrait de son fondateur, Gerry Taama. Le parti, désormais dirigé par Jules Amim, est secoué par des tensions internes qui ont conduit à une série de démissions de membres influents. Les dissensions entre factions rivales, les querelles idéologiques et les conflits d’intérêts fragilisent l’unité du mouvement, rendant difficile toute tentative de stabilisation.
Parmi les figures ayant quitté le navire, Magloire Attoh Mensah dénonce une gestion approximative et une trahison de la ligne politique initiale du parti. Il pointe notamment l’organisation controversée de deux congrès parallèles reconnus par les autorités, ce qu’il juge incohérent par rapport à la rigueur observée vis-à-vis d’autres partis. Selon lui, le bureau actuellement reconnu par l’État s’éloigne dangereusement des idéaux fondateurs du NET.
D’autres démissions sont venues renforcer ce malaise. Cyrille Codjia Dossou a exprimé publiquement son désaccord avec la nouvelle orientation du parti, affirmant que ses convictions personnelles ne s’accordent plus avec la trajectoire actuelle. Alassani Amadou Rabiou, chargé de communication, déplore également des violations des textes internes, notamment dans la nomination du secrétaire général sans consultation des organes compétents.
Face à ces départs, le président Jules Amim tente de minimiser la portée de la crise en affirmant n’avoir reçu aucune lettre de démission officielle. Cependant, l’ampleur des désaccords laisse entrevoir une recomposition possible du paysage politique autour du NET, à moins que des efforts significatifs ne soient faits pour restaurer la confiance au sein des militants.
Jeremy Ahossou