En début de semaine, cette histoire de restriction d'entrée des ressortissants maliens ne disposant uniquement que la carte NINA sur le territoire sénégalais a fait couler beaucoup d’encre. Face à cette situation, qui ne concerne pas seulement les Maliens, les autorités sécuritaires sénégalaises, dans un communiqué, en date du mercredi 27 novembre 2024, ont tenu à donner des précisions sur la question avec un démenti de la version donnée par certains médias.

« Depuis quelques heures, des informations parues à travers une certaine presse ont fait état des mesures de restriction d'entrée sur le territoire sénégalais appliquées par les services de la direction de la police de l'Air et des Frontières concernant des ressortissants d'un pays de la sous-région », indique le communique.

Et de préciser : « À ce jour, aucune mesure de restriction ou de fermeture des frontières n'a été prise par les autorités compétentes. C’est dans le cadre de l'exécution de ses missions de contrôle de l'immigration que la police nationale sénégalaise veille à l'application rigoureuse des dispositions en la matière ». 

Aussi, rappelle le communiqué des autorités de Dakar : « Conformément au Protocole de la CEDEAO et son Acte additionnel, la carte d'identité biométrique CEDEAO fait partie des documents requis dans le cadre de la mobilité au sein de l'espace communautaire ».

Toutefois, poursuit-il : « Soucieux de l'atteinte de l'objectif d'intégration régionale et fidèle à ses traditions d'hospitalité explique le communiqué, le Sénégal continue de faire valoir la flexibilité en termes de conditions et de modalités d'entrée sur son territoire des ressortissants des états de la sous-région en général et des pays limitrophes en particulier ».

Pour rappel, bien que mal perçu par les Maliens, Mohamed Lamine Bane, chargé des affaires sociales au Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME), a précisé  dans une parution de Studio Tamani : « Cette décision n’est pas contre le Mali et elle s’applique à tous ». 

Avant d’inviter : « Les usagers de ce tronçon à se mettre en règle car cette décision est une disposition légale du Sénégal avec vigueur et ça concerne tout le monde ».

Aux dernières nouvelles, apprend-on, depuis hier jeudi 28 novembre 2024, toutes les pièces interdites à la frontière sénégalaises seraient de nouveau acceptées.

Amadou Traoré