Le Cameroun entre dans une nouvelle phase de tension ce lundi 3 novembre 2025, avec le début de l’appel aux « villes mortes » lancé par Issa Tchiroma Bakary. Le candidat arrivé deuxième à la présidentielle conteste toujours les résultats du scrutin et appelle à trois jours de paralysie générale pour dénoncer ce qu’il qualifie de « hold-up électoral ». À Douala, épicentre des récentes manifestations, les regards sont tournés vers le taux de participation à ce mot d’ordre.
Dès les premières heures de la matinée, plusieurs commerces, écoles et transports ont cessé leurs activités. « Je n’ouvre pas pour ma propre sécurité déjà et aussi par rapport à la tension qu’il y a entre les deux parties », confie Christian, commerçant au Carrefour Conquête. D’autres, comme William à Akwa, affirment suivre le mouvement par solidarité : « Les autorités ne nous donnent aucune garantie, donc nous décidons de marcher comme la majorité, boutiques fermées jusqu’à nouvel ordre. »
Cette journée marque ainsi le début d’une mobilisation qui pourrait peser sur la stabilité économique du pays si elle se prolonge. Les autorités, quant à elles, appellent au calme et assurent que des mesures ont été prises pour maintenir l’ordre public. Cette appelle est une nouvelle épreuve pour un Cameroun encore marqué par les contestations post-électorales.
Jeremy Ahossou