À la suite de l’élection de Komi Selom Klassou à la présidence de l’Assemblée nationale, la figure de l’opposition togolaise, Brigitte Adjamagbo Johnson, n’a pas tardé à exprimer son désaccord. Sur sa page Facebook, la secrétaire générale de la CDPA a dénoncé une manœuvre politique qu’elle qualifie de « jeu de chaises musicales digne de la 5ᵉ République ». Pour elle, cette désignation ne constitue « aucun progrès démocratique », mais plutôt une continuité du système déjà en place.

L’opposante estime que cette élection n’apporte rien de concret au peuple togolais, toujours en attente d’un véritable changement. « C’est un non-évènement pour les citoyens qui se battent pour l’alternance et pour des conditions de vie décentes », a-t-elle écrit, regrettant que le Parlement continue d’être, selon ses mots, « une institution au service du pouvoir exécutif ». En boycottant la séance plénière, Brigitte Adjamagbo Johnson a voulu marquer symboliquement son rejet de ce qu’elle considère comme une parodie de renouvellement politique.

Dans son message, la responsable de la CDPA a également lancé un appel à la mobilisation populaire. « Restons fermes et déterminés, la victoire est au bout de notre persévérance », a-t-elle exhorté, en invitant les Togolais à ne pas se résigner. Sa sortie traduit le climat de méfiance persistant entre le pouvoir et l’opposition, à un moment où le Togo amorce une nouvelle ère institutionnelle sous le régime parlementaire. 

Pour Adjamagbo Johnson, ce changement de poste au sommet de l’État n’est qu’une façade masquant une continuité du statu quo politique.

Jeremy Ahossou