Après le nomination de Kodzo Adedze dans le nouveau gouvernement, l’Assemblée nationale du Togo s’apprête à connaître un changement à sa tête avec l’élection imminente de son nouveau président. Selon nos informations, il s'agira de la reconstitution complète du bureau parlementaire. Cette étape cruciale dépasse la simple désignation d’un chef du Parlement ; elle marque une phase de réorganisation institutionnelle en profondeur, conformément aux exigences du nouveau régime parlementaire adopté en mai 2024.
Le futur président de l’Assemblée nationale aura la lourde responsabilité d’incarner la continuité de l’État tout en assurant l’équilibre du pouvoir législatif dans un système politique désormais centré sur le rôle du Parlement. Ce dernier, appelé à désigner le chef du gouvernement et à exercer un contrôle accru sur l’action publique, devient le cœur du dispositif politique togolais.
Dans les coulisses, plusieurs figures politiques se positionnent discrètement. Parmi elles, l’ancien Premier ministre Komi Selom Klassou, l’ex-cheffe du gouvernement Victoire Tomégah-Dogbé, ou encore l’ancienne ministre Rose Kayi Mivedor sont citées comme des prétendants crédibles. D’autres noms circulent également, à l’image d’Akiesso Atcholi et d’Esso-Wavana Adoyi, tous proches du parti majoritaire UNIR. Ces profils reflètent la diversité des équilibres régionaux et des sensibilités internes au sein du pouvoir.
Cependant, la décision finale pourrait, une fois encore, relever du président Faure Gnassingbé, fin stratège politique et président du Conseil. Fidèle à sa méthode, il entretient le suspense quant à son choix, laissant planer le mystère jusqu’à la dernière minute. Ce jeu d’attente, typique de la scène politique togolaise, confère à cette élection un enjeu stratégique majeur pour la stabilité et la mise en œuvre du nouveau cadre institutionnel.
Jeremy Ahossou