Le président français Emmanuel Macron a annoncé, lors de la conférence internationale sur la paix dans la région des Grands Lacs tenue à Paris, une mobilisation de plus de 1,5 milliard d’euros pour venir en aide aux populations affectées par les conflits en République démocratique du Congo (RDC) et dans les pays voisins.
Cette aide, selon le président français vise à répondre à une urgence humanitaire majeure, alors que des millions de civils sont déracinés et privés de ressources essentielles. « Nous ne pouvons pas demeurer des spectateurs silencieux de la tragédie qui se joue à l’est de la RDC », a-t-il déclaré.
Au-delà des promesses financières, Emmanuel Macron a annoncé la réouverture de l’aéroport de Goma pour les vols humanitaires dans les prochaines semaines, ainsi que la création de nouveaux corridors sécurisés pour l’acheminement de l’aide. Le président togolais Faure Gnassingbé, coorganisateur de la conférence, a pour sa part exhorté les États africains à « participer à leur propre effort humanitaire », plaidant pour « un contrôle africain renforcé » afin d’assurer la transparence et l’efficacité de l’assistance.
Malgré l’enthousiasme suscité, certaines voix, notamment celles du mouvement AFC/M23 et du Rwanda, ont critiqué la décision de Paris, la jugeant prématurée et déconnectée des réalités du terrain. Les ONG saluent toutefois « un signal politique fort », rappelant que ces engagements n’auront de sens que s’ils se traduisent rapidement par des actions concrètes.
La conférence, coorganisée par la France et le Togo, a ainsi permis de replacer la crise des Grands Lacs au centre des priorités internationales.
Jeremy Ahossou