Sous la présidence du Premier ministre, Chef du Gouvernement, le Général de division Abdoulaye MAIGA, la cérémonie d’ouverture du Forum national sur la Justice (FONAJUS) s’est tenue hier à Bamako. L’événement marque un tournant décisif dans le processus de refondation de l’État et du renouveau de la justice malienne, amorcé depuis plusieurs années.
Autour du Chef du Gouvernement et du Président de la Cour suprême, outre le Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, M. Mamoudou KASSOGUE, on notait la présence de nombreuses personnalités, les Gouverneurs des 19 régions du Mali, les représentants des Cours d’appel, les responsables des ordres professionnels (Avocats, Notaires, Huissiers-Commissaires de Justice, Experts judiciaires), ainsi que les représentants des forces vives de la Nation et de la société civile.
Le Forum national sur la Justice est l’aboutissement d’un long processus de concertations régionales tenues à Bamako, Kayes et Mopti, ayant mobilisé des centaines d’acteurs issus de toutes les composantes de la société. Ces assises ont permis de dégager plus de trois cents recommandations portant sur la gouvernance judiciaire, la déontologie, la digitalisation et l’accès équitable à la justice sur l’ensemble du territoire. Selon le Dr Boubacar Sidiki DIARRAH, Secrétaire général du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme et Président du Comité d’organisation du Forum, ces échanges ont été guidés par un esprit d’ouverture et de responsabilité, avec l’ambition de doter le pays d’une justice plus efficace, plus humaine et plus proche du citoyen.
Les travaux du Forum s’articulent autour de plusieurs thématiques centrales : la restauration de la confiance entre la justice et les citoyens, l’amélioration du fonctionnement des juridictions, la gestion pénitentiaire, la promotion des droits humains et la contribution de la justice à la stabilité et à la paix durables. Ces discussions visent à jeter les bases du futur Programme décennal de développement de la justice 2026–2035, qui succédera à la Loi d’orientation et de programmation 2020–2024 arrivée à échéance.
En évoquant ces perspectives, le Dr DIARRAH a souligné que la refondation de la justice ne saurait se limiter à des textes ou à des réformes institutionnelles : elle doit s’incarner dans les comportements, les pratiques professionnelles et la relation quotidienne entre le citoyen et l’institution judiciaire. « Un moment de refondation n’est pas celui du bilan, mais celui de l’engagement », a-t-il rappelé avec gravité, appelant les participants à la lucidité, à la franchise et à la responsabilité.
Dans son allocution d’ouverture, le Premier ministre a salué les efforts considérables engagés par le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme pour moderniser le système judiciaire. « La justice est la colonne vertébrale de l’État de droit. Sans elle, il ne saurait y avoir ni paix durable, ni développement, ni cohésion sociale », a déclaré le Chef du Gouvernement
Le Chef du Gouvernement a également rendu hommage à la vision du Président de la Transition, Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOITA, qui a placé la réforme de la justice au cœur du chantier national de refondation.
Le Forum national sur la Justice s’inscrit ainsi dans la volonté du gouvernement de consolider l’État de droit et d’asseoir une justice indépendante, crédible et respectée. En réunissant l’ensemble des acteurs du secteur et des représentants de la société, le Mali affirme sa détermination à bâtir une justice au service du peuple, garante de la cohésion nationale et pilier du développement durable.