Au lendemain des accusations d’exclusion du parti Les Démocrates de la prochaine présidentielle, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a tenu à rétablir la vérité. Invité sur RFI ce vendredi 31 octobre 2025, il a affirmé que « les Démocrates ne sont pas exclus », mais simplement « dans l’incapacité de remplir les conditions légales de parrainage ». Selon lui, cette situation résulte des propres dysfonctionnements internes du parti d’opposition.
Revenant sur la réforme électorale de 2024, Houngbédji a précisé que la loi fixe désormais un seuil clair de parrainages et interdit toute transhumance politique. Il estime que les Démocrates avaient « tous les moyens pour se conformer à la loi », mais ont échoué à le faire en raison de tensions internes et d’une mauvaise gouvernance. « Il est exagéré de parler d’exclusion ; la loi est la même pour tous », a-t-il insisté, tout en rappelant que la révision du texte s’est faite en présence de l’opposition parlementaire.
Le porte-parole a replacé le débat dans le cadre des réformes politiques initiées depuis 2016, visant à consolider les partis et à renforcer la démocratie béninoise. Sans nommer directement l’ancien président Boni Yayi, il a ironisé sur son manque de responsabilité dans la gestion du parti.
Pour conclure, Houngbédji a souligné que le président Patrice Talon « n’a aucun intérêt à écarter l’opposition » et qu’il souhaite voir émerger, après son départ, « une classe politique unie et engagée pour le développement du pays ».
Jeremy Ahossou