De nouveaux projets de texte ont été adoptés, en Conseil des ministres du vendredi 16 juin dernier, pour remédier aux insuffisances constatées dans la réglementation actuelle de la circulation routière au Mali. Ces insuffisances ont été identifiées dans différents domaines, et les nouvelles mesures visent à renforcer la sécurité sur les routes et à corriger les lacunes existantes.
Parmi les problèmes relevés, on peut citer l'absence de réglementation concernant le transport mixte, la prolifération de nouveaux types de tricycles et de quadricycles utilisés comme moyens de transport public, ainsi que l'omission des corbillards dans la catégorie des véhicules prioritaires. De plus, le niveau de formation des candidats à l'examen du permis de conduire est jugé insuffisant en raison de l'absence d'une formation préalable et obligatoire dans un établissement spécialisé. Les moyens de contrôle des dépassements de vitesse sont également considérés comme inadéquats, tout comme l'absence de réglementation sur les conditions de travail dans le secteur des transports routiers.
Les nouveaux projets de texte adoptés visent à remédier à ces insuffisances et à renforcer la sécurité routière. Ils prévoient notamment des sanctions pour les surcharges des véhicules de transport en commun, l'interdiction du transport mixte et l'introduction d'un permis de conduire de catégorie B1 pour les tricycles et les quadricycles utilisés dans le transport public. De plus, les corbillards seront désormais considérés comme des véhicules prioritaires. Les projets de texte prévoient également l'instauration d'une formation préalable obligatoire pour les candidats à l'examen du permis de conduire, ainsi qu'une formation complémentaire pour les conducteurs professionnels.
Une réorganisation de la Commission technique spéciale de retrait du permis et de l'autorisation de conduire est prévue, avec une déconcentration au niveau régional. La réglementation concernant les temps de conduite et de repos sera également mise en place, et la vitesse maximale autorisée sur les autoroutes sera fixée à 120 km/h, avec un système de contrôle par radar. Le contrôle de l'alcoolémie et de la consommation de drogue sera également introduit, et le port obligatoire du casque sera étendu aux passagers des motocyclettes, des vélomoteurs, des cyclomoteurs et des cycles. De plus, le port de la ceinture de sécurité sera rendu obligatoire pour les véhicules équipés de ceinture, et les motocyclettes, tricycles et quadricycles seront soumis à un contrôle technique.
Ces mesures révèlent une volonté de renforcer la sécurité routière et d'adapter la réglementation aux réalités actuelles de la circulation. Elles prennent également en compte les normes et procédures de contrôle au sein de l'Union Economique et Monétaire Ouest africaine. Cependant, leur mise en œuvre efficace et leur suivi seront essentiels pour garantir leur application sur le terrain et pour améliorer réellement la sécurité sur les routes du pays.
Il est important de souligner que la responsabilité de la sécurité routière ne repose pas uniquement sur les textes et les lois, mais aussi sur l'éducation des conducteurs, la sensibilisation du public et la mise en place d'infrastructures adaptées. Il est donc essentiel de poursuivre les efforts dans ces domaines complémentaires afin d'assurer une réelle amélioration de la sécurité routière au Mali.
Cyril DAKPITI