À moins de dix mois de l’élection présidentielle au Cameroun, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a tenu une conférence de presse, mardi 4 mars à Yaoundé, pour avertir les partis politiques, en particulier l’opposition. Il a dénoncé un climat de tension entretenu par certains acteurs et a déclaré que toute tentative de manipulation, de diffusion de fausses informations ou d’appel à l’insurrection serait sévèrement réprimée.

Sans nommer directement Maurice Kamto, leader du MRC, le ministre a remis en question sa légitimité à concourir en 2025, rappelant que son parti avait boycotté les élections municipales et législatives de 2020. « Ceux qui ne peuvent pas prendre part à cette élection présidentielle de 2025, ils vont attendre l’échéance de 2032, le ciel ne va pas tomber », a-t-il affirmé, rejetant toute contestation.

Paul Atanga Nji a aussi justifié son rôle dans la supervision des partis politiques, insistant sur sa mission de garantir des élections « dans la tranquillité, le calme et la sérénité ». Il a averti que le gouvernement prendrait toutes les dispositions nécessaires pour empêcher toute perturbation du processus électoral, affirmant que « les hors-la-loi n’ont qu’à bien se tenir ».

Jeremy Ahossou