Au Cameroun, la tension est montée d’un cran dans la région du Nord-Ouest après une succession d’enlèvements visant des prêtres et des fidèles. L’archevêque de Bamenda, Andrew Nkea, a lancé un vibrant appel aux autorités pour garantir la sécurité des populations, alors que plusieurs membres du clergé ont été kidnappés en l’espace de quelques jours. Face à l’insécurité croissante, il a averti que les personnels religieux du doyenné de Ndop pourraient être contraints de quitter leurs paroisses.

Selon nos informations, les faits se sont enchaînés à un rythme inquiétant : un prêtre et son assistant ont été enlevés à Baba I par des individus se revendiquant du mouvement séparatiste, suivis quelques jours plus tard par quatre prêtres et un laïc venus négocier leur libération. Si ces derniers ont été relâchés, le père John reste détenu, ses ravisseurs ayant exigé une rançon que l’Église refuse catégoriquement de payer. L’archevêque a annoncé que, sans libération immédiate, les paroisses et écoles du secteur seraient fermées et les tabernacles laissés ouverts.

Dans une sortie, Andrew Nkea appelle les forces de défense à faire preuve de professionnalisme et à protéger avec plus de rigueur les communautés locales. Il renouvelle également son appel au dialogue, rappelant que « les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont assez souffert » après neuf années d’un conflit qui continue de fragiliser la région.

Jeremy Ahossou