Depuis le lundi 17 novembre, Cotonou sert de cadre à un grand sommet régional dédié à l’accélération du numérique en Afrique de l’Ouest et centrale. Cette rencontre, organisée avec l’appui de la Banque mondiale, rassemble ministres, responsables d’institutions régionales et acteurs du secteur digital afin de réfléchir aux moyens de réduire les disparités technologiques qui freinent encore le développement numérique dans la région.
Les discussions ont rapidement mis en lumière l’écart persistant entre les progrès réalisés et les défis à relever. Des avancées importantes sont reconnues, notamment la forte couverture 4G dans plusieurs pays et les projets de modernisation qui se multiplient, comme l’extension de la fibre optique en Guinée ou les villages intelligents déployés au Niger. Malgré ces initiatives, les participants soulignent que l’accès à internet reste coûteux et inégalement réparti, surtout dans les zones rurales.
Selon nos informations, plusieurs interventions ont insisté sur la nécessité d’une coopération accrue entre les États. La ministre béninoise du Numérique a appelé à un partage d’expertise, estimant que les pays les plus avancés dans la dématérialisation et l’interopérabilité doivent accompagner les autres pour accélérer la modernisation du secteur dans toute la région. Cette volonté de mutualiser les efforts apparaît comme une priorité commune.
Le sommet doit s’achever par l’adoption d’une déclaration commune fixant des engagements en phase avec les objectifs de l’Union africaine pour 2030. Les participants espèrent qu’une stratégie collective renforcée permettra de franchir un cap décisif dans la réduction de la fracture numérique en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Jeremy Ahossou