Depuis l’adoption de la Constitution de la 5e République, le Togo avance dans un climat de stabilité remarquable. Malgré les critiques initiales liées au nouveau cadre institutionnel, la population constate que le pays reste paisible et que les institutions fonctionnent normalement. La mise en place du poste de président du Conseil des ministres, désormais responsable de la conduite du gouvernement, s’est faite sans heurts, preuve que les réformes n’ont pas perturbé la cohésion nationale.

Sur le terrain, la contestation s’est progressivement affaiblie. Les mouvements et partis qui dénonçaient la nouvelle Constitution sont aujourd’hui beaucoup moins actifs et rencontrent de grandes difficultés à mobiliser. Certains leaders, tout en critiquant publiquement les textes, continuent pourtant d’exercer leurs fonctions de députés ou de maires, montrant ainsi qu’ils reconnaissent implicitement la stabilité institutionnelle instaurée par la 5e République.

La tentative de relance de la contestation venue de la diaspora à travers le mouvement M66 n’a pas inversé la tendance. Après l’arrestation du rappeur Aamron, plusieurs manifestations ont été organisées, mais elles ont connu un essoufflement rapide. Les interpellations de certains responsables du M66 ont d’ailleurs affaibli le mouvement, qui ne parvient plus à retrouver l’élan des premiers rassemblements.

Aujourd’hui, l’appel à une nouvelle mobilisation le 8 décembre ne suscite pas un grand intérêt. Contrairement aux manifestations de juin et juillet, la population ne répond plus massivement. La plupart des citoyens souhaitent préserver le calme, jugeant que les tensions ne profitent ni au pays ni à leur quotidien.

Dans ce climat apaisé, le gouvernement poursuit sereinement son programme de la 5e République. Les réformes avancent et la vie nationale continue sans perturbations majeures. Le retour au calme témoigne de la volonté du peuple togolais de privilégier la stabilité et de soutenir les actions qui permettent au pays de progresser dans un environnement pacifique.

Jeremy Ahossou