La Cour de justice de la CEDEAO a lancé, hier mardi 18 novembre à Lomé, une semaine d’activités dédiée à la vulgarisation de ses missions et de ses mécanismes de recours. Cette initiative, organisée en présence des autorités togolaises, vise à renforcer la compréhension du public sur le rôle de la juridiction régionale et sur les possibilités offertes aux citoyens en matière de protection de leurs droits.

Durant plusieurs jours, magistrats et experts expliquent de manière simple les procédures de saisine, l’étendue des compétences de la Cour et les garanties qu’elle offre, notamment pour les femmes. Les responsables rappellent que cette juridiction constitue l’instance judiciaire principale de la communauté, conçue pour compléter les systèmes nationaux sans s’y substituer. Les autorités togolaises saluent d’ailleurs cette complémentarité, estimant que l’approche pédagogique peut aider les populations à mieux s’orienter dans un environnement marqué par des défis sécuritaires.

Le président de la Cour, Ricardo Cláudio Monteiro Gonçalves, réaffirme que tout citoyen des États membres peut saisir directement l’institution, un acquis majeur dans l’espace communautaire. Il appelle également les gouvernements à respecter leurs engagements, notamment la mise en place d’une autorité nationale chargée de l’exécution des décisions rendues contre les États, condition essentielle pour lutter efficacement contre l’impunité.

En parallèle, des sessions d’assistance juridique et un forum avec universitaires et juristes se tiennent au siège de la BIDC à Lomé. Ces activités, organisées dans le cadre du 50ᵉ anniversaire de la CEDEAO, permettent de mettre en lumière l’évolution de la Cour, dont les compétences se sont élargies au fil des réformes, faisant d’elle l’une des juridictions régionales les plus accessibles au monde.

Jeremy Ahossou