Le sommet du G20 tenu à Johannesburg a abouti à l’adoption d’une déclaration commune, malgré l’absence notable des États-Unis. Pour ce premier rendez-vous du groupe organisé sur le sol africain, les pays participants ont mis en avant des engagements forts, notamment l’appel à la paix dans les zones de conflit comme l’Ukraine, le Soudan ou la RDC. Les dirigeants ont également insisté sur la nécessité de préserver la souveraineté des États, tout en soulignant l’interdépendance mondiale, une vision largement inspirée de la philosophie Ubuntu chère à l’Afrique du Sud.
Au cœur des préoccupations de ce sommet figurait la situation africaine, marquée par de profondes inégalités et un accès limité à des financements adaptés. Même si la déclaration ne reprend pas toutes les propositions initiales de Pretoria, elle rappelle l’urgence de s’attaquer aux disparités économiques et de réformer le système financier international. Les dirigeants ont également insisté sur le besoin de garantir un approvisionnement fiable en minéraux critiques, sachant que le continent africain, et notamment l’Afrique du Sud, dispose d’importantes réserves stratégiques essentielles à la transition énergétique mondiale.
La question climatique a aussi occupé une place centrale dans les discussions. Les membres du G20 ont reconnu l’impératif d’augmenter considérablement les financements dédiés à l’action climatique, tout en mettant en avant les défis particuliers du continent africain face aux catastrophes environnementales. Ils ont appelé à renforcer les investissements dans des énergies propres et à améliorer les systèmes d’alerte précoce pour les populations les plus vulnérables, illustrant la volonté de soutenir un développement durable adapté aux réalités locales.
Plusieurs accords ont été annoncés, notamment l’engagement de l’Allemagne à investir davantage via l’ATIDI et la relance du programme Compact pour l’Afrique. Les Émirats arabes unis ont également dévoilé un investissement d’un milliard de dollars dans l’Intelligence artificielle sur le continent.
Jeremy Ahossou